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Aux Pays-Bas, après les quotas laitiers, Aux Pays-Bas, après les quotas laitiers, des quotas de lisier

La production de lait, qui a augmenté de 25 % par rapport à son niveau lors des quotas laitiers, va être encadrée, dès le 1er janvier 2017, par un nouveau mécanisme contraignant.

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Un an après la disparition des quotas laitiers en Europe, la production laitière aux Pays-Bas a explosé… Entraînant du même coup la production d’un niveau élevé de phosphates dans les exploitations, bien au-delà des plafonds européens autorisés. Une situation qui a forcément déplu à la Commission.

Pour remédier à l’effet pervers de la surproduction de lait, les Pays-Bas devront mettre en place un système de quotas de production de lisier contraignant. Annoncé récemment, ce dispositif prendra effet le 1er janvier prochain. « Sur les douze derniers mois, la production de lait s’est affichée en hausse de 25 % comparée à son niveau lors de l’existence des quotas. D’où des dommages proportionnels à l’environnement », explique Kees Romijn, président de la Commission lait de la Fédération agricole LTO.

Les chiffres sont éloquents. Le secteur de l’élevage néerlandais a dégagé un excédent de 3,4 millions de kilos de phosphates en 2015, dont 2,8 millions de kilos à mettre au compte de la branche laitière. Le cheptel s’est effectivement étoffé de 110 000 vaches l’année dernière.

Des droits d’élevage par exploitation

Le nouveau mécanisme de quotas de lisier va fixer un nombre spécifique de droits d’élevage pour chaque éleveur, qui sera accordé en fonction de la taille de son cheptel ainsi que de la superficie de terres à disposition pour les animaux. À partir de là, des limites de production de lisier et de phosphates vont s’appliquer pour chacune des exploitations.

Leur attribution interviendra en 2017, sachant que l’année 2015 a été fixée comme année de référence pour calculer ces droits d’élevage. Mais pour l’heure, aucun calcul n’a encore été fait.

Sur le terrain, seules les exploitations disposant d’un nombre de droits d’élevage suffisants, pourront conserver leur cheptel. En l’état, l’introduction de ce système devrait se traduire par une baisse de 4 à 8 % du nombre de vaches laitières dans le pays. L’avènement de ce système propre à brider la production de lait, est de mauvais augure pour les industriels du secteur. Les grandes coopératives néerlandaises, FrieslandCampina en tête, ont en effet investi des millions d’euros ces dernières années en prévision d’une disparition des quotas… qui ne produira, donc, pas les effets escomptés par la filière.

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